Pensée critique
Assimiler et comprendre des informations c’est bien, mais ce n’est pas assez. Un enseignant doit pouvoir remettre en question les informations, développer son esprit critique et approfondir ce qu’il apprend. Voici ce sur quoi va parler cet article.
Étude des grands courants pédagogiques.
Pourquoi ce sujet ?
Lors de mon cours d’Études critiques des grands courants pédagogiques, j’ai été face à la pédagogie de 30 pédagogues différents. J’ai dû peser le pour et le contre de chacun des apports pour voir s’ils pourraient avoir lieu dans le cadre de ma future pratique enseignante.
Qu'ai-je analysé et retenu des différents apports des pédagogues ?
Premièrement, je trouve que l’école doit être un endroit de plaisir, de bienveillance, de respect et de bien-être. Chaque enfant doit se sentir en sécurité, valorisé et respecté. L’environnement d’apprentissage que je trouve le plus adéquat est l’apprentissage positif et bienveillant où chaque élève est encouragé et motivé d’apprendre. Ils ont droit à la liberté de s’exprimer sans que ce soit eux qui choisissent ce qu’ils apprennent ou non. Ils doivent se sentir écoutés, mais avec un cadre scolaire tout de même. L’école ne doit pas être une simple machine à instruire, mais un lieu de motivation scolaire. (Charles Pépinster, Philippe Meirieu, Céline Alvarez, Bruno Hourst)
Ensuite, je trouve que l’autonomie est une base à apprendre aux élèves. Beaucoup de pédagogues la prônent, et ce pour une bonne raison. Celle-ci va permettre aux enfants de se gérer, gérer leur temps, leur façon de fonctionner, mais aussi à se remettre en question lorsqu’il le faut. Dans ma classe, celle-ci sera en avant-plan également. Ça sera un gain de temps pour moi et les enfants auront plus de facilité plus tard lorsqu’ils sauront se gérer. Je mettrai en place l’autonomie grâce au plan de travail et aux centres d’autonomie. (Debbie Diller et Sylvain Connac) Comme John Rizzo, je serai un coach pour mes élèves. Je leur fixerai des objectifs qu’ils atteindront avec le temps dont ils auront besoin et de la façon qui leur sera la plus appropriée.
C’est en lien avec ce que j’ai dit juste au-dessus que j’en viens à parler de la différenciation. Chaque enfant est différent, chaque classe est différente. Lorsque je m’en sentirai capable, j’individualiserai pour que chacun des élèves puisse avoir sa propre méthodologie et mettre l’élève au centre de son apprentissage (Céline Alvarez, Albert Jacquard, Ovide Decroly). Mais comme le dit Philippe Meirieu, il n’est pas toujours possible de différencier pour chaque élève. Lorsqu’une classe est petite, 11 enfants, je peux plus facilement être attentive à chacun des enfants. Tandis que lorsque j’ai, en face de moi, 25 enfants, cela devient plus difficile. Voilà pourquoi la métacognition est une solution. Apprendre aux élèves à tirer eux-mêmes des conclusions de leurs erreurs et à trouver des stratégies pour résoudre des problèmes, va leur permettre d’avoir une certaine autonomie et d’apprendre à leur façon, avec leurs stratégies et en fonction de leurs propres erreurs/incompréhensions. (Debbie Diller, Juliette Speranza, Célestin Freinet, John Rizzo, Philippe Meirieu, François Taddei)
De plus, je trouve qu’il est plus interactif, plus intéressant et plus motivant d’avoir un apprentissage actif. Ce sont les enfants qui font leurs apprentissages. Partir de leur questionnement de leur découverte est une pédagogie qui m’intéresse, mais aussi qui me fait peur, car il faut savoir réagir face à tout ce qu’ils pourraient nous dire. J’ai pu remarquer que c’est grâce à leur vécu qu’ils comprennent les apprentissages. Ils tâtonnent, expérimentent, se posent des questions et peuvent observer et en déduire des caractéristiques qui les aideront à avoir des images mentales de l’apprentissage. Ceci pourrait, également, m’aider à observer les élèves face à l’apprentissage. Je trouve que cet apprentissage actif est bénéfique pour les élèves et pour l’enseignant. (Stanislas Dehaene, Steve Masson, Célestin Freinet, Eric Mazur, François Taddei). Steve Masson et Eric Mazur recommandent très peu l’enseignement magistral, mais je trouve qu’il n’est pas à oublier. Cet enseignement est plus rapide, permet la transmission d’informations directement correctes sans passer par l’erreur et peut convenir à certains enfants. Cet enseignement est frontal, mais dans certains cas, je pense qu’il peut être bénéfique pour aller droit au but si cela tourne trop autour du pot et que la matière est trop complexe/abstraite.
En ce qui concerne l’erreur, comme dirait Steve Masson, je suis pour et contre. Je trouve que les neurosciences sont des sciences importantes à connaitre lorsque nous travaillons dans l’enseignement. Elle permet de comprendre le fonctionnement du cerveau et d’ajuster nos pédagogies. Steve Masson nous explique que l’erreur répétitive est à éviter, car elle va apprendre au cerveau à activer de mauvais neurones. Je suis totalement d’accord avec le fait qu’il faut faire attention aux erreurs répétées et directement les corriger pour activer les bons neurones. Mais, je suis également d’accord avec Steve Masson sur le fait que l’erreur va permettre au cerveau d’engendrer tout un processus pour corriger cette erreur et ne plus la reproduire. Je pense aussi que l’erreur est humaine et qu’elle doit être autorisée durant l’apprentissage. Les élèves ne sont pas des robots et ne connaissent pas tout, ils peuvent partir de leurs erreurs pour comprendre le fonctionnement et pourquoi cela ne va pas comme ils le pensaient. Cela peut être une pédagogie, partir de l’erreur pour la corriger et comprendre le fonctionnement.
Finalement, la ludopédagogie est très intéressante dans le sens où tous les enfants aiment jouer et donc sont plus motivés lorsqu’il faut apprendre en jouant plutôt que d’apprendre en écoutant. La ludopédagogie est une pédagogie active qui va permettre de la coopération entre les élèves. Cette coopération au sein de la classe est importante pour que tous les élèves se sentent soutenus, elle peut intervenir même sans le jeu. La ludopédagogie peut, également, amener la compétition et, contrairement à Célestin Freinet, je pense qu’elle peut avoir sa place durant l’apprentissage. Celle-ci ne doit être présente qu’en cas de jeu et non dans l’apprentissage général, les enfants ne doivent pas se comparer, mais peuvent se motiver avec ce sentiment de compétition. La compétition durant la ludopédagogie ne peut pas se faire avec tout le monde, cela dépend de la classe et de l’âge des enfants. Si ceux-ci sont déjà très compétitifs sans le jeu, qu’il y a des difficultés de comportement, etc. Dans ces cas-là, la compétition n’est pas à privilégier, mais la coopération si. Les enfants en bas âge peuvent plus facilement être touchés, déçus ou autres lorsqu’il y a de la compétition donc avec eux il faut les motiver avec la coopération, l’entraide…
Pour tous les âges, je trouve que nous pouvons utiliser les 4 phases de Sylvain Connac : s’aider, s’entraider, travailler en groupe et le tutorat. Cela favorisera la cohésion de classe, créant un climat agréable où chacun se sentira soutenu, et les enfants seront heureux de ne pas se retrouver seuls face à la difficulté.

Voici tous les pédagogues ayant des pédagogies qui m'intéressent et avec lesquelles j'aimerais bien travailler prochainement.
Source
Cours d'étude des grands courants pédagogiques, Bac 3