Communication (inter-personnel)

05/01/2024

Une bonne compréhension entre l’enseignement et ses élèves permet un cadre d’apprentissage positif, stimulant et de confiance. Tout ceci peut se construire grâce à la communication qui est un lien entre tous ces éléments. La communication entre l’enseignant et ses élèves ne suffit pas à avoir un cadre de confiance, il faut inclure une bonne communication entre diverses personnes : les enseignants entre eux, l’enseignant et la direction, l’enseignant et le personnel de l’école, l’enseignant et les parents d’élèves et l’enseignant et les personnes externes impliquées pour la même mission.

Le secret professionnel

Pourquoi parler de ceci dans cette rubrique ?

Le secret professionnel dans l’enseignement est très important, car il permet d’instaurer le climat de confiance dont les élèves, les enseignements et les familles ont besoin pour une bonne entente. Cette garantie au sujet des informations personnelles et des situations délicates que peuvent vivre des élèves amène le climat de confiance qui va permettre à l’enseignant de créer un lien avec ses élèves.

C'est quoi le secret professionnel ?

Qu'ai-je vécu de déontologiquement embarrassant lors d'un de mes stages ?

Lors de mon stage en 4e primaire, j’ai été face à une situation délicate durant un cours de gym. Les élèves étaient en cours avec les 5e primaires et à un moment j’ai vu une élève de ma classe se mettre en retrait, assise près d’un mur. Cette élève était en classe avec son frère jumeau qui a été détecté HP. Je m’avance et lorsque j’arrive près d’elle je vois qu’elle est en larme la tête entre les mains. Je m’assieds à côté d’elle et lui demande ce qu’il se passe. Elle me raconte qu’elle ne se sent pas bien, car son frère n’arrête pas de l’ennuyer et de la harceler en se montrant à ses camardes de classe. Elle me dit, également, qu’il se passe la même chose à la maison et que ses parents ne la soutiennent pas du tout, mais plutôt son frère. Elle m’a dit qu’elle ne se sentait vraiment pas bien, qu’elle pleurait souvent à la maison et à l’école et qu’elle avait tout le temps une boule au ventre. Je lui ai demandé si madame connaissait la situation et elle m’a dit que oui elle était au courant, mais qu’elle ne faisait rien à part lui dire de ne pas faire attention. Je suis restée près d’elle pour un peu la consoler et lui changer les idées. Une fois que j’ai vu qu’elle allait mieux, elle est repartie faire de la gym. Je lui ai donc demandé si je pouvais en reparler à madame, ma maitre de stage, pour voir si l’on ne peut vraiment rien faire.

Une fois que le cours de gym était terminé et que j’ai pu retrouver ma maitre de stage lors de la récréation, je lui ai expliqué ce qu’il s’était passé. Elle m’a dit que cette élève était très sensible, car la situation familiale était assez compliquée et que son frère, qui est très intelligent, prend souvent le dessus sur elle. Elle m’a dit qu’elle ne savait pas faire grand-chose, même si elle en avait déjà parlé aux parents. Ceux-ci n’ont rien fait pour faire changer la situation et n’y portent pas une grande importance. Tout ce que nous pouvions faire, selon ma maitre de stage, était d’être là pour cette élève, la soutenir et l’écouter.

Quels sont les liens entre cette situation, les éléments de déontologie que j’ai découverts, ainsi que d’autres ressources que j’ai acquises au cours de mes 3 années de formation ?

Premièrement, cette situation illustre bien le sens du secret professionnel par nature, un élément abordé dans ma synthèse au point (1). En effet, lorsque j’ai été m’asseoir près d’elle et que je lui ai demandé ce qu’il se passait, elle me l’a expliqué en chuchotant pour que les autres ne l’entendent pas. J’ai donc compris que je ne devais pas en parler devant tout le monde et avec n’importe qui.

Ensuite, je pourrais parler de neutralité. Je ne peux pas prendre parti pour cette élève ou son frère. Je dois être égal face aux deux, je dois écouter ce que cette élève me dit, mais également ce que son frère me dit si jamais il vient m’en parler. Je ne peux pas influencer cette élève en lui disant qu’elle a raison, car je ne connais pas la vie en famille et je ne connais pas les comportements de chacun. Cela faisait trop peu de temps que j’étais en classe.

Dernièrement, je veux parler de la convention des droits de l’enfant. Dans l’article 16, il est noté que « l’enfant a le droit d’être protégé contre toute intrusion dans sa vie privée, sa famille, son domicile et sa correspondance, et contre les atteintes illégales à son honneur ». Cela veut dire que cette situation est délicate, car si l’enseignante persiste dans cette histoire, l’un des deux élèves pourrait ressentir une intrusion dans sa vie. La famille peut également se sentir offensée, car l’enseignant vient intervenir sur ce qu’il se passe à la maison. Cependant, dans l’article 3, il est noté que « l’État doit assurer à l’enfant la protection et les soins nécessaires au cas où ses parents ou les autres personnes responsables de lui en seraient incapables ». Ce qui veut dire que l’enseignante a le droit d’écouter l’élève, être là pour elle et lancer des procédures pour son bien-être personnel. Mais l’enseignante doit être sûre de ce qu’elle fait, car « toute décision concernant un enfant doit tenir pleinement compte de l’intérêt supérieur de celui-ci ». Et, c’est sûrement pour cela que ma maitre de stage n’a pas été plus loin avec l’élève.

Quelles étaient les réactions appropriées à avoir en pareille situation embarrassante et conforme à la déontologie ?

 Le plus important est d’être présent pour l’élève. Il faut continuer à être à l’écoute de ses sentiments et lui apporter le soutien dont elle a besoin. L’intérêt avec ceci est de recueillir des informations via l’élève. Cela peut se faire de deux manières différentes, en l’observant (le non verbal peut jouer dans ce cas, car elle se met en retrait) ou en parlant avec elle. Il faut le faire de façon adéquate, c’est-à-dire que ça ne doit pas être trop direct. L’élève doit sentir qu’elle peut avoir confiance pour se livrer. Il faut instaurer un bon climat qui va amener doucement au sujet. Si l’élève se sent prise au piège, elle pourrait se renfermer et ne jamais en reparler. Ou bien, elle pourrait en discuter à la maison et cette situation pourrait se retourner sur l’enseignante.

Si l’enseignante estime qu’il est difficile pour elle de gérer la situation, elle peut démarrer les procédures nécessaires pour partager le secret professionnel avec des professionnels également tenus au respect de cette confidentialité. Il est important de faire attention à ce que l’on partage pour être sûr de respecter les règles du secret professionnel. Une fois les procédures acceptées, il faut tout mettre en place pour améliorer la situation. Tout cela doit se faire sans brusquer l’élève, son frère ou la famille et dans le respect de chacun.

Source 

Cours de Madame Klinkers Bac 3

© 2023-2024 Département pédagogique de Champion
Optimisé par Webnode Cookies
Créez votre site web gratuitement ! Ce site internet a été réalisé avec Webnode. Créez le votre gratuitement aujourd'hui ! Commencer